Mon implication dans l’association Souvenange

Aujourd’hui, je voulais vous parler de l’ association Souvenange dans laquelle je suis bénévole depuis l’été 2018…

Souvenange.

Oui je sais, c’est un bien joli nom. C’est aussi une très belle association, même si, je l’avoue, ce n’est pas hyper glamour ou funky !

Certains pourraient dire que c’est étrange ou même dégoûtant… Pourtant je vous assure que nous sommes tous sains d’esprit et équilibrés.

 

Alors en quoi consiste cette mystérieuse association ?

Eh bien…

Nous aidons, grâce à la photographie, les parents vivant des deuils périnataux.

Un deuil périnatal, qu’est-ce que c’est me direz-vous ?

C’est lorsque l’on perd son bébé alors que l’on est enceinte ou à la naissance, ou juste après la naissance…

Ah, je vous avais averti, ce n’est pas un sujet très drôle…

 

Concrètement, que faisons-nous à l’association Souvenange pour aider ces parents ?

Deux choses :

  1. Nous retouchons les photos que les parents nous envoient qu’ils ont pris eux-mêmes ou que le personnel de la maternité a pris à la naissance de l’enfant. Les photos sont souvent de mauvaise qualité. Nous nous efforçons de les rendre plus douces en effaçant le côté médical et en atténuant certains éléments.

 

2. Lorsqu’une convention est signée avec une maternité, nous pouvons intervenir directement au moment de la naissance, sur demande des parents et en accord avec la maternité, pour faire de belles photos de l’enfant.

Nous offrons nos talents de photographes professionnels ou d’amateurs chevronnés aux parents afin qu’ils puissent, s’ils le souhaitent, pouvoir présenter cet enfant parti trop tôt à leur famille ou à la fratrie.

 

L’une des grandes souffrances de ces parents endeuillés est la peur d’oublier ce bébé qu’ils n’ont pas eu le temps de voir grandir.

Avoir des photographies de lui leur permet de se rappeler son visage, ses mains…

L’autre peur est que l’entourage n’efface l’existence de cet être parce qu’ils ne l’ont pas connu.

Pour ces raisons, les photographies sont particulièrement importantes pour ces parents.

 

Peut-être vous demandez-vous ce qui m’a amené à Souvenange.

Dans mon entourage proche, plusieurs personnes ont dû faire face à la perte d’un bébé. Cela m’a pronfondément touchée et attristée .

J’ai essayé d’apporter au mieux mon soutien, comme je le pouvais. Il fallait être présente, sans trop en faire non plus. Et je continue de parler de ces bébés partis trop tôt avec leurs parents, pour qu’ils continuent de vivre dans nos cœurs.

 

À la suite de ces disparitions, j’ai regardé sur Internet et suis tombée sur Souvenange. Je me suis alors intéressée de près à cette association. Je n’étais pas encore photographe professionnelle donc je ne me sentais pas capable d’y adhérer.

 

En 2017, j’ai postulé. Je n’étais toujours pas professionnelle de la photo mais je commençais à développer ma pratique.

Je n’ai pas été acceptée. Car oui, il y a un jury qui juge si les photographes qui postulent ont le niveau requis. J’ai reçu des conseils et des points à améliorer.

 

En 2018, voyant qu’une convention allait être signée dans ma ville, j’ai repostulé, forte d’une année de pratique rigoureuse m’ayant conduite à m’installer en tant que professionnelle.

Cette fois, ma candidature a été acceptée. Pour mon plus grand bonheur.

S’en sont suivies plusieurs formations avec l’association, sur le deuil périnatal, sur les prises de vues en maternité et sur les retouches.

Nous avons un groupe privé sur lequel nous échangeons et nous soutenons.

 

Alors, je vous rassure : je ne suis pas attirée par la mort et je ne pratique pas la sorcellerie !

Je suis une personne joyeuse, positive et sensible.

Être sensible me permet de comprendre les autres et de voir lorsqu’une personne ne va pas bien. C’est le fait d’être sensible qui m’a amenée à Souvenange.

Mais ne vous y trompez pas, être sensible ne nous met pas en difficulté dans cette mission.

J’ai senti que j’étais prête pour ça, que j’aurai le recul nécessaire. Sensible mais sans s’impliquer trop émotionnellement, trop directement.

Je n’ai pas encore fait de séances en maternité donc je ne sais pas ce que je ressentirai à ce moment-là, mais je fais régulièrement des retouches photos et pas une fois je ne me suis sentie en difficulté.

*** Mise à jour 2020 ***

J’ai depuis fait des retouches et des prises de vue en maternité, et vous savez quoi ? Je vais toujours bien… 😉

Pas une seule fois je ne me suis sentie en difficulté. Au contraire, se sentir utile est un sentiment très puissant.

 

Je me concentre sur la mission qui m’a été confiée et je fais de mon mieux. L’aspect technique permet de mettre une barrière psychologique et de ne pas s’impliquer émotionnellement.

Si vous êtes sensible à cette cause, si vous voulez aider cette association, si vous êtes parents et que vous avez des photos à faire retoucher ou que vous vivez actuellement la perte d’un enfant, n’hésitez pas à nous contacter.

Amis photographes (amateurs ou professionnels avec un bon niveau), nous avons besoin de vous, partout en France !

Certaines conventions ne peuvent être signées car le nombre de photographes bénévoles est insuffisant pour répondre à la demande.

Je sais que le sujet peut faire peur, mais mettre au service des autres cet art qu’est la photographie est une magnifique façon de venir en aide à ces parents.

N’hésitez pas à écrire à l’association via le formulaire de contact et à poser vos questions.

Visitez le site de l’association Souvenange et rejoignez-nous !

www.souvenange.fr

 » Nous ne photographions pas la mort, nous immortalisons l’Amour « 

Implication association Souvenange

 

 

Association Souvenange

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